Texte Laurent Gaudé
Mise en scène et scénographieEmmanuel Besnault
Avec Jacques Frantz et François Santucci
Lumières Thierry Guisti
Avec le soutien de L’Espace Michel Simon de Noisy-le-Grand, du Théâtre du Chêne Noir et de la Ville d’Avignon
Un homme est là, sur le quai d’un métro, à New York. Il est vieux, sale, en guenilles. Il semble seul, démuni, impuissant. C’est Onysos. Mi-dieu, mi-homme. De la foule anonyme des passants qui ne lui accorde pas un regard, un homme se détache, s’avance vers lui… Onysos prend alors la parole et entame le récit de sa vie, traversant les millénaires à rebours. C’est une épopée antique. De sa naissance dans les monts Zagros à la prise de Babylone, de sa fuite en Egypte à son arrivée dans la cité d’Illion ou il décide de mourir auprès des Troyens, il raconte une longue succession de pleurs et de cris, de combats et d’incendies. Le temps d’une nuit, sur ce quai anonyme, Onysos le gueux, le boueux, Onysos l’assoiffé fait à nouveau entendre sa voix et se rappelle à la mémoire des hommes. D’apparence, Onysos a tout d’un être humain. Mais son âge et sa force transcendent le temps et l’espace. Il contient en lui toute l’Humanité : ses pulsions, ses passions, ses ambitions… Du fond des âges, sa voix parvient jusqu’à nous dans un long chant épique, une fresque grandiose, incroyable, passionnante, encore éclaboussée du sang de ses victimes et retentissante des chants de ses victoires.